
Aujourd'hui, c'est la 32ème fête des mères sans ma mère. Depuis des années, je célèbre cette journée à ma manière. Un bouquet de fleurs sur sa tombe quand j’en ai le courage, ou un poème écrit dans le silence de la nuit, ou encore une rose du jardin délicatement posée devant sa photo… Ce sont mes gestes d'amour et de mémoire chaque année qui se succède pour ma mère, disparue brutalement un 1er de l’an 1992.
Peut-être avez-vous aussi perdu un être cher : parents, enfants, ami(e)s, compagnon ou compagne de vie ? Cet article résonnera sans doute en vous.
Le chagrin n’est pas pathologique. Il s'agit d'un processus naturel, une réponse saine à la perte d'un être cher. Le Dr Christophe Fauré l’explique très bien. Si vous avez perdu quelqu'un de précieux et que vous pleurez encore parfois, sachez que c’est normal. Ne craignez pas le deuil. Ce qui fait mal, c’est la séparation, l'absence de l'autre, mais le processus de deuil en lui-même n'est pas une pathologie ; c’est un chemin nécessaire pour continuer à vivre.
Dans notre société, tout ce qui fait peur est souvent mis à distance, et la mort ne fait pas exception. La mort effraie, alors on en parle peu. Chacun vit sa peine de manière individuelle, en silence. Mais ce silence n’est pas une nécessité. Nous devons apprendre à parler de la mort, à partager notre douleur pour mieux la comprendre et la vivre ensemble.
Faire le deuil, au sens littéral, est une illusion. Le deuil est une cicatrice qui se forme avec le temps. Parfois, cette cicatrice est paisible, d'autres fois, elle se réveille et nous plonge dans la nostalgie. Le manque persiste : ni la chaleur des bras, ni l'odeur, ni la voix de l'être cher ne peuvent être remplacés. C'est une réalité avec laquelle nous devons apprendre à coexister. Pour cela, nous pouvons nous faire accompagner par différents moyens : psychothérapie, relation d’aide, sophrologie, E.F.T, et autres.
Et dans les moments de joie, qui reviennent de plus en plus avec le temps, ne culpabilisons pas de croquer la vie à pleines dents et de nous sentir heureux, même quand l’autre n’est plus là pour partager ces moments de bonheur avec nous.
En ce jour particulier, prenons un moment pour honorer nos souvenirs, accepter notre chagrin et reconnaître le chemin parcouru dans notre processus de deuil. Car parler de la mort, c’est aussi parler de la vie, de l'amour et de la résilience.
Pour aller plus loin :Conférence Christophe Fauré - VIVRE LE DEUIL AU JOUR LE JOUR
Spéciale dédicace à ma mère, Maryse
Remerciements à Marie-Laure GASSIN-MASSON , psychothérapeute à Montpellier
En cas de dépression, n’hésitez pas à consulter et demander un avis médical.
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