« Zombiland » : où comment se relever d’un Burn-out avec la Sophrologie
- Sophie Cabreilhac
- 9 févr. 2024
- 4 min de lecture
Par Sophie CABREILHAC SOPHROLOGUE
Ce que vous allez lire ci-après, est un extrait d’écrits, que j’ai conservé dans un cahier; lorsque j’ai été frappée par la maladie. Cela ne se passe pas de la même manière pour tout le monde.
Pour moi, cela s’est manifesté par un malaise sur mon lieu de travail.
Je sais que pour d’autres personnes, leur cerveau s’est arrêté en voiture à un feu rouge et que soudainement, ils n’ont plus su comment redémarrer leur voiture par exemple.
Chaque burn-out est propre à chacun.
Il est important que je vous définisse ma vision, ou plutôt mon vécu, de ce que j’ai appelé « Zombiland », mon état post malaise lorsque j’étais salariée ; pour mieux comprendre ce qu’est l’état de Burn-out.

« Je dormais 14 heures par jour, entre les nuits et les siestes, pour ressentir un bénéfice réel équivalent à 2 heures de sommeil. Toute pensée me causait des douleurs intracrâniennes terribles de type céphalées de tension. J’étais incapable de prendre des décisions ; même les plus simples. Je n’arrivais plus à me gérer, ni gérer mes enfants. Pour moi, manager opérationnel d’une cinquantaine de personnes qui gérait mille et unes choses, c’était soudainement le néant. Avec la culpabilité de ne pas pouvoir faire physiquement des gestes simples du quotidien et la peur extrême de ne jamais pouvoir retrouver un jour toutes mes facultés cérébrales. Pour moi, ce n’était pas la sensation d’être brulée (To Burn = brulé/Out=dehors si on traduit littéralement) dans ma tête, mais plutôt bloquée. Je disais c’est un « black-out » ou un « block-in ». Je ne voulais voir personne, malgré les sorties autorisées de mon arrêt de travail, je ne voulais pas sortir les premiers temps, parce que je ne me reconnaissais pas dans le miroir. Je n’arrivais pas à lire à cause des douleurs migraineuses et je n’arrivais pas non plus à me concentrer sur un film, une série, une émission même simple. Tout me paraissait alors insipide. Je tournais au ralenti que ce soit dans la vélocité de parole ou dans tous les gestes du quotidien au point d’être incapable de faire cuire un steak à mes enfants et de m’occuper d’eux comme à l’accoutumée. Heureusement, j’étais entourée pour m’aider dans cette période abyssale de ma vie. ».
Vous l’aurez compris par vous-même en venant sur mon site : la sophrologie a fait partie intégrante de mon parcours de soin.
Je me souviens très bien des bénéfices d’une séance passée, qui m’a ramenée à mon « enfant intérieur », pour transformer un évènement passé douloureux en une situation positive avec une issue. Avec la puissance du mental qui a été « re programmé » positivement par cette visualisation, j’ai appris à lâcher mes émotions au lieu de les retenir, à pleurer à chaudes larmes sur le moment sans me juger ou être jugée et repartir avec le sourire et une pression intracrânienne moindre.
Bien évidemment, tout n’a pas été réglé en une séance. Mais de mémoire, j’en ai fait un peu moins d’une dizaine ; ce qui est normal pour une thérapie brève. Je vous assure que pour recouvrer ma santé, je ne me suis pas arrêtée au prix de la séance. J’aurais fait n’importe quoi pour redevenir une « Wonder Woman » : la femme moderne qui gère son travail, ses enfants, sa maison et après elle-même. Et en tant que femme, heureusement que le poids de la charge mentale ne compte pas sur le pèse-personne, car beaucoup d’entre nous aurait des kilos du fait de trop de pensées en tête ! (sourire).
Tout cela pour vous dire que, oui, avec la sophrologie, ajoutée à un parcours de soins traditionnels, j’ai appris à écouter les signaux de mon corps et les reconnaître, à accueillir mes émotions au lieu de les retenir, à voir les choses sous un autre prisme, de sorte qu’aujourd’hui, je m’accepte telle que je suis et j'envoie des pensées d’amour à mon égard, plutôt que des pensées de peur, d’anxiété, de culpabilité d’avoir traversé tout cela.
Il est important quand la maladie se déclare, quelle qu’elle soit, de consulter et d’avoir un avis médical.
A côté de cela, si vous voulez retrouver combativité, vitalité, joie et envie de vivre et de croquer chaque minute de votre journée, alors utilisez la sophrologie ou tout autre méthode qui fera échos en vous.
Si vous regardez autour de vous, dans une vie de travail qui va toujours plus vite, aux contraintes toujours plus importantes et plus stressantes, vous verrez qu’il y a tout un tas de médecines alternatives et tout un tas de personnes qui ont choisi de se reconvertir comme moi pour accompagner à leur tour des personnes en souffrance ; comme elles ont pu être elles-mêmes accompagnées ; pour celles et ceux qui sont devenus thérapeute par vocation; après avoir subi les épreuves de la vie.
Et j’irai plus loin!
Agissez le plus possible à titre préventif, mettez vous
à l’écoute de votre corps et des signaux qu’il vous envoie avant de tomber malade profondément.

Plus vous attendez, et plus il est difficile de se relever.
Se relever est possible, bien évidemment. Mais, cela vous prendra juste plus de temps.
Alors si vous commencez à vous sentir, régulièrement fatigué(e)s, anxieux(ses), stressé(e)s ou à ressentir des douleurs, … freinez votre course du quotidien pour les observer et agir.

En fait, comme le dit si bien mon amie et consœur Virginie Marie HANIN qui œuvre non loin de Bordeaux , « ne pas se mettre à l’écoute de son corps, c’est comme voir un voyant de votre voiture s’éclairer sur le tableau de bord et décider de l’ignorer au lieu d’aller chez votre garagiste. Vous avez une chance que ça passe et une chance de tomber en panne ».
Le burn-out, lorsqu’il vous tombe dessus, sachez que des voyants "sur votre tableau de bord", votre corps, se sont allumés plusieurs fois; et vous ne les avez pas vus.
Comment les voir quand on ne s'est pas faire ?
Ne restez pas seul(e). Décrochez votre téléphone et prenez rendez-vous.
Votre sophrologue saura vous expliquer comment vous mettre à l’écoute de votre corps pour éviter la panne.
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